Salluit

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Damien, 19 avril 2004

Là j'avais prévu mon coup: un hublot tout propre et en plus j'avais déjà jeté un coup d'oil à la carte topographique du coin: il y a l'air d'avoir des montagnes.Arrivé à l'aéroport, et après avoir passé quelques coups de fil, c'est Joanna qui viendra me chercher en skidoo. Heureusement que je n'ai que deux sacs: ça tiendra sur mon dos ou dans le traîneau derrière. Je n'avais pas prévu ça, mais c'est tout aussi intéressant. Quand nous commençons à prendre les pistes de skidoo, je découvre que l'aéroport est très loin du village et qu'il est comme suspendu dans les montagnes. Nous descendons dans une vallée tortueuse qui me fait découvrir des montagnes... enfin! Et, tout au fond, comme protégé: Salluit, un petit village bien rangé. Les maisons y sont très alignées, mais son charme est authentique, un port de pêche très typique.

Après un petit tour, Joanna me laisse à l'hôtel. Je n'ai, en théorie pas trop de temps à passer ici. Il faut que je m'y mette assez rapidement. Il n'y a plus de place à l'hôtel... Finalement, j'aurais un compagnon de chambre la nuit prochaine. L'hôtel est complet: toute la région est perturbée par l'absence d'un chasseur dont on recherche les traces depuis presque un mois sans résultats. Sur toute la côte ouest, l'armée est présente et organise un ratissage dans tout le nord du Nunavik, hélas sans succès pour l'instant.

Je commence à explorer un peu la ville, à découvrir où je devrais aller. La garderie, comme tous les "Daycare" de la côte ouest, est tout neuf et toujours plein d'activités. Les enfants, ça bouge énormément partout. Après m'être perdu un petit peu, je redécouvre ce bâtiment pour évaluer le travail à faire. Puis ce sera au tour de la mairie, mais je n'ai pas la possibilité de rencontrer le maire.

salluitLe lendemain, réveillé de bonne heure, car dans le nord, maintenant, la durée du jour commence à être très longue, j'ai du temps pour faire mon petit tour de village habituel. J'aime bien cela en général, pour savoir où je suis. Je découvre un bateau figé dans la glace. Ce paysage de froid, qui semble comme suspendu hors du temps, n'est qu'une illusion. Je m'aventure parmi ces blocs aux formes étranges, et j'entends des bruits sourds, mais puissants qui ne sont pas pour me rassurer. Je regagne vite la berge... on ne sait jamais: un truc dont je ne suis pas au courant peut-être! Finalement, j'apprendrai que c'est le résultat de la marée et qu'à cette époque de l'année c'est très sûr d'aller se promener là dessus, même si ça craque dans tous les sens! Je m'éloigne du village un peu pour apprécier son étendue et taquiner un peu la montagne histoire de voir tout le fjord. Déjà, il est l'heure de revenir au village pour voir le maire Michael Cameron. C'est un maire jeune et dynamique et très présent dans sa communauté, qui m'accueille chaleureusement. Après évaluation des petits problèmes locaux je me mets à l'ouvrage. Puis ce sera au tour de la garderie.

Le lendemain le soleil fait son apparition: quelle belle journée! Pour faire mon travail à la garderie, il me manque un logiciel que j'aurai du mal à avoir. Mais mon expérience du terrain, et maintenant avec la communauté des garderies de la côte ouest que j'ai rencontrée, me permettra de faire un transfert du logiciel en question, avec Billy Tooktoo d'Umiujaq. Après avoir avancé au maximum ce que je peux faire ici, et sachant par expérience que la nature n'attend pas, et qu'il faut prendre sa chance quand elle nous le permet, je décide de partir pour une marche solo afin de découvrir ces petites montagnes fascinantes. Après avoir demandé quelques conseils à Joanna, c'est parti mon sac à dos en main, un peu de bouffe, et bien six jeux de batteries pour mon appareil photo...

salluitEn m'éloignant du village, un chien me suit, ce sera mon compagnon de voyage pour un bout de chemin. La pente, se fait abrupte et ça réchauffe. Le vent est là, mais le soleil est éclatant. Joanna m'avait dit que si j'allais suffisamment loin, je pourrais voir la mer à l'entrée de la baie. Après quelque temps de marche, arrivé en haut de la montagne, Salluit était vraiment tout petit... et je vis la mer au loin... Là où la mer ne gèle pas et où il y a juste des blocs qui flottent. C'était beau! En redescendant, j'ai pu voir du monde qui faisait du para ski sur la glace: ils allaient vite. Voilà un sport du nord à pratiquer.

salluitDe retour à Salluit, mon téléchargement effectué, et les neurones aérés, je poursuis ma job, jusqu'à tard le soir. Demain je suis sensé repartir pour Puvirnituq, mais la météo semble très instable. Une tempête s'en vient sans doute; comme ici c'est plutôt marin comme climat, ça promet d'être à voir. Joanna me dit qu'habituellement les tempêtes ici, ce n'est pas de la rigolade. Je m'en suis rendu compte par moi-même, lorsque tard le soir j'ai voulu retrouver l'hôtel dans le vent qui soufflait tellement, et la neige: trois mètres devant moi, je ne voyais rien. Le lendemain c'était pire; je commençais à avoir des doutes quant à mon départ prévu le soir. Finalement j'ai discuté avec les autres locataires de l'hôtel qui semblaient être là depuis un certain temps. Il y avait là des pilotes d'hélicoptères travaillant pour des sociétés minières. Ils étaient en repérage dans le coin avec un instrument un peu bizarre, ressemblant à une roquette fonctionnant un peu comme un radar, je crois. La météo ne leur avait pas laissé de grandes opportunités pour travailler. D'autres était là pour le transport de matériels lourds pour faire de l'extraction de nickel. D'après eux, parfois, il fallait se débrouiller avec les moyens du bord, et s'adapter au terrain du nord.

salluitJ'ai eu l'occasion de discuter avec Joanna, lors de sa formation à son nouvel ordinateur, du comment et du pourquoi elle était restée à Salluit. D'origine anglaise, elle avait été séduite par les paroles de son père qui était venu ici il y a longtemps. Puis, en voyant la beauté de ce lieu, elle tomba en amour de Salluit et en même temps de son mari! Cela fait déjà beaucoup d'années que cela dure et elle ne voudrait quitter Salluit pour rien au monde.

salluitMon avion ne part toujours pas; ça sera peut-être pour demain si la météo veut bien s'améliorer et si la route est dégagée. En tous cas, il n'y a personne à l'aéroport, car ça ne répond pas. Le lendemain, le front de mauvais temps était passé, mais ça soufflait encore terriblement. À cause de l'opération de recherche et sauvetage, les vols furent décalés, finalement celui de midi est complet; il ne me reste que celui de ce soir si la météo voulait bien!

Je décidais, contre vents et marées, après avoir fait le tour des tous les clients, de faire une marche sur le coté ouest de Salluit, car finalement, il ne faisait pas si froid pour moi... mais encore trop pour mon appareil photo! Une marche bien appréciée pour me détendre. De retour à l'hôtel, pas de bonnes nouvelles pour l'avion. Michael le maire, me dit de ne pas m'inquiéter: s'il y en a un, je le prendrai..Soudain, à 18h00, l'avion décollera dans 20 mn! Ni une, ni deux, je suis dans la voiture pour l'aéroport. Je prends quelques instants pour discuter avec le maire des activités autour de Salluit... moi qui cherche des parois à grimper... Il me dit que ce n'est pas le sport national ici, mais qu'il y a bien un gars qui fait pratiquer cela aux enfants l'été. Son truc à lui, c'est la plongée: il a toutes les qualifications possibles et imaginables! En tout cas, il ne faut pas être trop frileux pour plonger dans le coin.

En montant dans le petit avion bimoteur 8 places non chauffé, les pilotes nous souhaitent la bienvenue. Moi, je regarde le vent de travers: presque à 60 degrés par rapport à l'orientation de la piste; ça va bouger au décollage j'en suis sûr.. Finalement, en bout de piste, le pilote pousse les moteurs à fond et lève le nez de l'avion d'un coup sec et en fin de compte, "c'est pas si pire!" Les escales s'enchaînent. Je découvre un bref instant les villages vus de haut que l'équipe suivante de Soleica va découvrir. Puis c'est l'arrivée inespérée à Puvirnituq. Il y a beaucoup de vent, et, d'une passe de maître, le pilote nous fait atterrir sans trop nous secouer. En tout cas, les pilotes de ce petit coucou sont bons.

Benoît, 22 février 2004

salluitCela fait maintenant une semaine que Jusipi et Kathy Padlayat m'offre le gîte et le couvert. Dimanche, Jusipi m'a emmené à la pêche au moules que nous avons pratiqués sur un site où les courants sont trop forts pour que la banquise puisse se former, ce qui fait que le sol est à nu. J'ai été étonné du foisonnement de vie dans une eau proche de l'état solide: moules, crevettes, poissons, vers... Tout un monde aquatique en pleine effervescence alors que les animaux terrestres attendent patiemment le printemps.

Benoît, 17 février 2004

Suite aux péripéties vécues à Kangiqsujuaq, j'arrive finalement à Salluit le vendredi 13 février. TNI attend de moi que je dépanne l'ordinateur qui est leur point d'accès à Internet et au courriel, puis que je fiabilise leur système de production radiophonique. L'ordinateur sera finalement complètement réparé 3 jours plus tard. La tâche est désormais de former les employés au courriel et à la navigation sur Internet. La formation est même à mon avis bien plus importante que l'outil. Les jours prochains, je prévois de travailler à l'OMHK et à la municipalité accomplir la maintenance usuelle et accomplir les tâches plus spécifiques que l'on me demandera.

Benoît, 13 novembre 2003

salluitFinalement, la panne du signal radio qui survenait fréquemment lors des émissions du soirs à été réparé. Le changement d'un élément de l'antenne satellite, en haut d'une échelle et avec du vent, est une expérience assez rafraîchissante, mais nous espérons ainsi que les auditeurs de TNI pourront désormais écouter l'émission du soir sans aucune interruption.

Voilà, la formation est terminée. À la perspective de mon départ, j'ai vu un peu d'inquiétude dans les yeux de mes élèves qui se demandaient comment ils seraient capables de se débrouiller s'ils rencontraient des soucis techniques avec Dalet. Je leur ai alors expliqué qu'ils pourraient me contacter directement s'ils avaient besoin d'aide, et qu'en cas de grosses difficultés, je peux prendre le contrôle à distance du système et ainsi les assister pas à pas dans leur travail. Ils semblaient soulagés et je les comprends.

Benoît, 11 novembre 2003

Aujourd'hui encore, j'ai pu former tous les employés à l'usage du nouveau système. Leurs appréhensions initiales commencent à s'estomper et leurs intérêts, en regard des possibilités qu'offre Dalet, est croissant.

salluitMon retour vers Montréal, initialement prévu hier dimanche, a été ajourné à Jeudi 13 afin de me laisser plus de temps pour la formation. En effet, nous avions sous-estimé le travail de mise au point technique du système et je n'ai pu, pour diverses autres raisons, allouer plus de 2 heures par jour aux cours communs à tout le groupe. Heureusement, les cours individuels ont été plus nombreux.

En plus du manque de temps pour les cours, est survenu un nouveau problème technique : le signal radio que TNI émet vers le satellite était trop faible pour les émissions du soir, et du coup les auditeurs entendaient Radio-Canada Nord. Il a donc fallu, avec l'aide de TeleSat, analyser la panne.

Benoît, 6 novembre 2003

salluitJulie et Dominique ont quittés Salluit, leurs tâches respectives accomplies. Le nouveau système radiophonique est donc techniquement installé. De mon côté, je continue à former les employés du studio à Dalet, en leur donnant des cours théoriques et pratiques, communs et individuels. Le programme de la formation est calqué sur le processus de production d'une émission radio : acquisition, édition, programmation, diffusion et enfin archivage.

Parallèlement, je paramètre le système en fonction des besoins particuliers qui émergent au fur et à mesure que les personnes du studio se familiarisent avec le nouveau système. Enfin, comme tous les soirs depuis mon arrivée, je profite de ne pas être sollicité à une autre tâche pour continuer le transfert des fichiers audio de l'ancien système vers le nouveau.

Benoît, 3 novembre 2003

La responsable de la communication de TNI Julie Grenier, le technicien audio Dominique Guay et moi-même (Benoît) sommes arrivés à Salluit en fin d'après-midi, où nous avons été accueillis par Joanassie Koperqualuk. L'objectif de notre mission est de finaliser la migration du studio de TNI vers Dalet, un système de gestion de média radiophoniques. Ce système avait déjà été pré-installé cet été par Duane, Antoine et moi-même. Maintenant, nous devons raccorder les consoles d'enregistrements audio aux ordinateurs, et surtout former les employés au nouveau système Dalet.

Dès l'enregistrement à l'hôtel effectué, Dominique est parti se mettre au travail au studio de TNI. Je l'y ai rejoint après un repas copieux qui m'avait redonné un peu de l'énergie dépensée par le voyage. Au studio, nous avons commencé par débrancher les anciens ordinateurs afin que Dominique puisse travailler sur la connexion des consoles aux nouveaux ordinateurs et que de mon côté, je puisse transférer les fichiers audio de l'ancien système vers le nouveau.

Benoît, 17 septembre 2003

Tous les sites du villages sur lesquels nous avons travaillés sont désormais connectés. À Salluit, ces sites sont la Garderie, Emploi & Formation de l'ARK, l'Office Municipal, l'OMHK et enfin la Police. Nous leur avons apporté l'accès Internet fourni par l'ARK, via un satellite. Nous avons aussi, pour les clients qui nous l'ont demandé, installé le courriel personnalisé avec leur nom de domaine (par exemple : mailto: Этот e-mail адрес защищен от спам-ботов, для его просмотра у Вас должен быть включен Javascript ).

La vitesse du réseau s'est de nouveau accrue, jusqu'au niveau que nous attendions : aussi rapide que le réseau d'Ilagi. Plus tard dans l'année, la vitesse augmentera de nouveau lorsque nous élargirons la bande passante du satellite. Alors, la qualité de notre service sera encore plus appréciable.

salluitC'est maintenant le temps de partir. Nous avons fait de notre mieux afin de satisfaire tous nos clients. Et lors des au revoirs, il semblait que nous avons réussi.

C'est aussi la fin de cette aventure, ou presque. Les conditions météo d'aujourd'hui sont trop mauvaises pour voyager par avion, mais déjà, d'autres membres de nos équipes travaillent à Kangirsuq. Nous tenons à remercier toutes les personnes pour le temps et l'énergie qu'elles ont dépensés à nos côtés, pour faire de ce projet une réalité.

Benoît, 9 septembre 2003

salluitLa vitesse du réseau s'est accrue depuis la semaine dernière, grâce à nos efforts pour contrer les virus. C'est désormais plus confortable pour les usagers de travailler avec leurs applications Internet, en raison de la meilleure fluidité.

La semaine dernière, nous avions connecté la Station de Police. Aujourd'hui, nous avons terminé la configuration de leur réseau local. Les policiers sont ainsi en mesure d'accéder à Internet et à leurs courriels.

Duane part demain pour Kangirsuq afin de préparer la connexion dans ce village. Benoît reste donc seul pour finir le travail ici à Salluit.

Benoît, 4 septembre 2003

Presque tous nos clients sont désormais connectés au réseau Internet de l'ARK, excepté la Police qui n'a pas encore reçu ses nouveaux ordinateurs.

salluitDuane et moi avons commencé la semaine selon ce qui était prévu, mais mercredi nous nous sommes aperçus que le réseau était anormalement lent. Avec l'aide de Denis, nous avons découvert que la bande passante du réseau était majoritairement utilisée par un virus. Depuis ce jour, nous luttons contre ce virus et dépensons beaucoup de temps à installer les anti-virus et les mises à jour sur tous les ordinateurs.

Nous travaillons jusqu'à tard le soir, et lorsque nous rentrons nous reposer, nous assistons au spectacle des aurores boréales. Hier nous avons mêmes pu voir la planète Mars nous montrer son magnifique cercle orange.

Antoine, 30 août 2003

C'est bientôt la fin du voyage pour moi. Je repars donc lundi vers le sud en laissant Duane et Benoit avec une liste précise de tâches à accomplir.La plupart des organismes à connecter sont en cours de connexion. Nous avons même pu commencer le branchement du Landholding hier après-midi. Le bureau du KRG de Salluit est maintenant complètement déconnecté du réseau Ilagi, réseau internet concurrent du KRG.

La Police est elle aussi branchée depuis hier. Les policiers étaient très impatients de se connecter car ils sont même venus nous chercher pour activer le processus.

salluitC'était hier le 24ème anniversaire de la nouvelle municipalité de Salluit. En conséquence, les bureaux étaient tous fermés et nous avons pu assister après le travail à un certain nombre de festivités organisées à cet effet. Il y avait pendant l'après-midi des courses folkloriques organisées pour les enfants du village qui sont tellement nombreux. Avec le premier rayon de soleil depuis notre arrivée, j'ai pris quelques photos de tous ces visages jeunes et joyeux, qui rataient un jour d'école pour l'occasion.

Puis le travail a repris ses droits jusqu'au soir où je suis allé voir si on pouvait ramasser les fameuses moules de Salluit à marée basse. Mais je suis rentré bredouille car je m'y suis sans doute rendu trop tard.

Vers sept heures, nous devions nous rendre au gymnase pour le repas offert à la population en l'honneur de l'anniversaire de la ville. Le maire nous y accueillait avec plaisir et nous demandait de prendre place sur une table à sa gauche. Puis vinrent l'heure des discours et de la prière avec chaque fois une traduction française impeccable faite par Charlie, acheteur pour la mairie.

J'ai été particulièrement touché par une allusion du maire faite au sujet de la collaboration entre les peuples, où il remerciait les français de France, en l'occurence Benoît et moi, de venir aider la nation Inuit dans le cadre de ce projet internet.

Le repas a été un moment très agréable, simple et étonnamment chaleureux. J'ai eu l'impression de partager pleinement ce moment avec tous les habitants de Salluit. Même si le menu du repas était bien loin du repas typique traditionnel, nous avons tous particulièrement aimé l'ambiance du souper, généreusement servi par le mari de Maggie Pootoo, employée du KMHB.

Puis vinrent le moment des jeux et de la musique, animée par un groupe de square dance venu spécialement de Puvirnituq. Vers 11 heures, une batterie de feu d'artifices avaient été installés sur la plage et nous avons tous été surpris par la qualité du spectacle. Un feu d'artifice de 1500 dollars nous a avoué fièrement Paulusi, gérant de la municipalité.

salluitJe suis parti me coucher en réfléchissant à la simplicité et l'authenticité de ces moments, avec le spectacle de ces visages d'enfants émerveillés par le déferlement des feux d'artifices sur la baie.

Antoine, 27 août 2003

Après une courte pause salvatrice à Kuujjuaq, nous voici à nouveau sur la route du projet internet dans le village très nordique de Salluit. En même temps qu'un changement géographique, il s'agit aussi d'un tout autre climat. L'été a quitté le nord pour faire place à l'automne froid, gris et pluvieux.

salluitL'équipe Lan est maintenant composée de Duane, Benoit et moi. L'arrivée à Salluit aura été particulièrement chaleureuse. Paul Okituk de KRG et Paulusi, gérant municipal, nous ont accueillis à bras ouvert. Nous avons rapidement fait l'inventaire des différentes organisations à connecter pour nous apercevoir que la tâche sera rude ici également. Je prévois facilement un délai de 3 semaines avant que le village de Salluit ne soit terminé. Comme je dois être à Montréal lundi, il faudra que Duane et Benoit terminent l'installation sans moi, en suivant les directives avec précision.

Nous nous sommes donc attelé sans retard à l'installation du KMHB et du Daycare. Nous avons ensuite installé la topologie du réseau municipal sous les regards très attentifs de Paulussi qui ne perd pas une miette de notre installation.

La journée de mercredi aura été consacrée entièrement au bureau de TNI dans lequel nous avons installé le nouveau système de radio de TNI.

Par ailleurs, on aura appris que le problème de George River n'aura toujours pas été réglé. SSI ne semble guère plus décidé à rentrer dans un mode actif de résolution de problème. Denis, sans doute fatigué, a pour sa part décidé de prendre congé du projet. Comme Duane était également très fatigué ce soir, je lui ai laissé le loisir de se reposer un peu.